Gilles avec un foal de quelques jours et Thomas aux courses à DeauvilleGilles et Thomas TRAPENARD… puis Violaine, une histoire de famille…

Les chevaux ont toujours fait partie de la vie de la famille Trapenard; les grand-parents, puis les parents et enfin les enfants ont tous été cavaliers dans leur jeunesse, et Gilles les a emmenés tour à tour affronter les différentes épreuves de concours poneys, puis de CSO. Seul Thomas, l’aîné des 4 enfants, en a gardé une vraie passion qui deviendra, plus tard,.. son métier.

Gilles Trapenard travaille dans la finance à Paris, quand en 1984, il se porte acquéreur d’une propriété dans le sud de l’Allier, non loin de Vichy. Il organise peu à peu sa vie entre la capitale et Chalouze, lieu-dit du village de Lalizolle, où il développe progressivement son élevage de chevaux de sport.

« Sivola » est la signature maison et tous les poulains qui naissent ici la portent. Elle tire son origine du nom latin de la Sioule, rivière qui coule en bas du domaine.

Thomas Trapenard monte à poney depuis son plus jeune âge, et participe aux championnats de France junior de CSO. Puis, vers l’âge de 16 ans, il rencontre Pascal Adda, gentleman rider aux multiples cravaches d’or, et découvre le milieu des courses et des pur-sang. Ce fut une véritable révélation. Pendant ses études de gestion, il passe sa licence d’amateur et remporte en 4 ans un peu plus de 100 courses, dont les Prix Maréchal Foch et Colonel de la Horie à Auteuil. A la suite de cela, il décide de passer jockey d’obstacle professionnel pendant quelques années qui lui permettront de mûrir son objectif final, le métier d’entraîneur. Il monte principalement pour Guy Cherel, puis pour François Doumen et épingle quelques belles courses à son palmarès, notamment le prix Georges Courtois Gr 1 à Auteuil. Fin 1998, il raccroche sa cravache pour devenir assistant entraîneur chez Jehan Bertran de Balanda, puis passe sa licence d’entraîneur public et s’installe à Maisons-Laffitte, avec 6 chevaux en février 2000.

Pendant ce temps, Gilles suit la progression de Thomas et décide de donner à l’élevage une toute autre tournure. En 1999, lors d’une vente à Saint Cloud, Gilles et Thomas se portent ainsi acquéreurs de 5 poulinières de la succession Perrier dans l’Ain, celui qui avait le label « de Chalamont ».

Le Haras de Sivola est né…

Pendant les premières années, les produits de l’élevage courent essentiellement sous la casaque de Gilles, entraînés par Thomas. Les résultats en course, indicateur principal, permettent de travailler, de conserver, ou de renouveler les souches maternelles pour faire mûrir ainsi l’élevage et améliorer les performances. Certains poulains sont choisis pour les vente à Deauville, et partent outre-manche dont un certain Rêve de Sivola (gagnant de 2 Groupes 1 à Newbury and Punchestown et 2nd de Groupe 1 lors du Festival de Cheltenham), l’élevage prend de l’ampleur. L’élevage est un éternel recommencement au rythme des naissances, si bien que la passion reste intacte, si ce n’est grandissante d’année en année.

En 2015, Thomas stoppe sa carrière d’entraîneur à Maisons-Laffitte à la suite d’évènements qui réduisent les effectifs de l’écurie. Deux années difficiles et de remises en question. Puis, le projet de poursuivre à Chalouze dans le berçeau même des « Sivola » naît peu à peu. Violaine sa femme, tout aussi passionnée, saute le pas officiellement et en juillet 2017, quitte le monde de la publicité pour créer une structure de débourrage et de pré-entrainement. Déménagement familial et travaux en perspective pour réaliser les transformations nécessaires afin d’accueillir des chevaux de clients.